L’association Trans-Images, créée en 2000, est affiliée à la Fédération depuis 2007. Située à Noisy-le-Grand (93), elle est engagée dans la promotion et la production de projets artistiques, culturels, sociaux, éducatifs par l’utilisation de techniques audiovisuelles et multimédias.
Au centre de loisirs comme sur un plateau de tournage
C’est dans un centre de loisirs du quartier prioritaire du Pavé-Neuf à Noisy-le-Grand que les animateurs de l’atelier audiovisuel du jour se retrouvent. Brahim Sahraoui, animateur et pilier de l’association, Jonathan, bénévole passionné de cinéma et Aaron, stagiaire dans le cadre de sa formation de maquettiste infographiste, accompagnent les reporters en herbe, des élèves de primaire, dans la réalisation d’un sujet sur la vie du centre. Entre captation de l‘image, prise de son et interview des parents, chacun a son rôle, toute et tous briefé.e.s par Brahim avant de se mettre en action.
Sur un trimestre, c’est chaque semaine que Trans-images intervient auprès des primaires et même des maternels. Pour ces derniers, les ateliers consistent surtout à de l’éveil à l’audiovisuel : jeux devant la caméra, projection de films de Charlie Chaplin, etc.
Pour les primaires, la séance du jour est la dernière séquence de tournage ; les 2 prochaines seront consacrées au montage. Déjà fier.e.s de leur travail, nos envoyé.e.s spéciaux.ales interrogent les parents venus chercher leur enfant :« Viendrez-vous à la projection de notre film ? ». La diffusion du rendu final fera en effet l’objet d’un évènement rassemblant animateur.rice.s, parents et enfants.
« Les enfants apprécient vraiment d’utiliser du matériel semi-professionnel : les caméras, les micros, les casques. Parfois très excités de leur journée d’école, ils se reconcentrent dès que l’on dit « Action ! » » souligne Brahim. L’animateur met également un point d’honneur à faire passer des messages à chaque étape de leur projet : respect du droit à l’image, travail d’équipe, écoute de l’autre…
Éduquer à l’audiovisuel pour mieux comprendre le monde
Ces interventions dans les centres de loisirs ne sont qu’une partie des activités de l’association. Les ateliers du vendredi, ouverts à tous les adhérent.e.s, permettent à ces derniers de s’essayer à toutes les disciplines liées à l’audiovisuel, dans une démarche artistique et éducative. Comme le dit Brahim, « utiliser les outils audiovisuels, c’est la volonté d’affirmer un point de vue, c’est aussi faire un choix, raconter une histoire et la partager. La pratique et la maîtrise des outils audiovisuels permettent de porter sur le monde un regard esthétique, intellectuel et émotionnel ».
Les adhérent.e.s de Trans-Image abordent différents genres (documentaire, reportage, fiction, clip, etc) pour aborder de multiples sujets : l’accès à la citoyenneté, le racisme, les rapports filles-garçons, les aménagements urbains ou l’environnement par exemple. L’association fourmille également de projets qui se confrontent malheureusement au manque de financements.
« Les enfants apprécient vraiment d’utiliser du matériel semi-professionnel : les caméras, les micros, les casques. Parfois très excités de leur journée d’école, ils se reconcentrent dès que l’on dit « Action ! » » souligne Brahim. L’animateur met également un point d’honneur à faire passer des messages à chaque étape de leur projet : respect du droit à l’image, travail d’équipe, écoute de l’autre…
Le studio et les acteurs de Trans-Images ? La ville et ses habitants
Très prochainement, le nouveau site de l’association verra le jour : noisy-le-grand.info. Quand on demande à Brahim Sahraoui s’il n’y a pas un risque de confusion avec le site officiel de la ville, ce dernier explique son raisonnement : « Ce nouveau site se veut ouvert et participatif. Les réalisations de Trans-Images sont tournées par et vers les habitant.e.s. Et c’est dans cet esprit que nous avons choisi ce nom pour notre site, pour que les habitants se ré-approprient leur ville et leur citoyenneté, telles qu’ils les vivent et qu’ils les voient. Vivre ensemble, ça passe par faire ensemble ».
Des sources de financement qui conditionnent le développement
Comme bon nombre d’associations s’appuyant sur leurs bénévoles, Trans-Images peine à passer un pallier et à financer les projets qu’elle imagine. L’association cherche actuellement des moyens pour embaucher une personne à mi-temps pour s’occuper de l’administratif et de la recherche de financements. Souhaitons qu’ils y arrivent, afin de pérenniser les activités déjà existantes et de réaliser les projets qui sont dans les tiroirs de Trans-Images et dans la tête de Brahim Sahraoui.